Séminaire sur le développement du prêt de titres dans la place financière de Casablanca. Discours de Mme FAL, Représentante Résidente de la Banque Africaine de Développement au Maroc

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Vendredi, Juin 20, 2014
Monsieur le Président de l’autorité de la Place Financière de Casablanca
Messieurs les DG, opérateurs du secteur
Messieurs les représentants des institutions internationales partenaires
Distingués invités

Je teins, tout d’abord, a non du Président Kaberuka et du Groupe de la BAD, à remercier le Président de l’Autorité de la Place Financière de Casablanca qui a bien voulu associer la Banque Africaine de Développement à cet événement important pour l’avenir de la Place financière de Casablanca « CFC », acteur de référence dans le domaine économique et financier, pour la prospérité et le rayonnement du Royaume au plan régional et au-delà.

La Banque est d’autant plus heureuse de participer à ce séminaire sur le développement du prêt de titres dans la place financière de Casablanca, qu’elle est engagée, depuis de plusieurs années déjà à accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de réformes visant à renforcer son secteur financier en vue de créer les conditions d’une croissance inclusive au Maroc et d’une intégration financière plus forte entre le Maroc et le reste de l’Afrique »

Il y a lieu de rappeler que le thème de nos échanges aujourd’hui, le marché des prêt/emprunts de titres, autant que la création et le positionnement de CFC, s’inscrivent dans le cadre du train de réformes majeures soutenu par la banque dans le cadre du programme d’appui au développement du secteur financier au Maroc, PADEFSFI.

Nous avons de bonnes raisons de nous réjouir puisque CFC et bel et bien une réalité et, avec la publication de la loi sur les prêts de titres en janvier 2013 et ses textes d’application au cours du premier trimestre de cette année, l’activité de prêts de titres s’intègre désormais dans un cadre régulé.

Monsieur le Président, Distingués invités,

Le développement et l’intégration des marchés financiers en Afrique constituent une priorité majeure pour la Banque dont la mobilisation des ressources et des investissements pour répondre aux besoins de la transformation de l’Afrique est une question centrale. Notre institution s’est donc dotée d’un département du secteur financier dont la mission sera d’appuyer les pays africains à renforcer leurs systèmes financiers et pour promouvoir l’émergence de chaînes de valeurs sur le continent.
Dans le cadre, en plus de l’amélioration de l’inclusion financière des populations et des entreprises notamment les TPE/PME, un accent particulier est mis sur le développement des marchés des capitaux efficients et le renforcement de l’intégration financière régionale.

Dans la même optique, la Banque est déjà lancée dans des initiatives structurantes à l’échelle continentale avec notamment l’initiative des Marchés Financiers Africains (IFMA ou AFMI) qui a pour objectif de développer les marchés obligataires domestiques à travers notamment : la mise en place d’une base de données des marchés financiers en Afrique ; d’une part et (ii) la création d’un Fonds des obligations domestiques africaines (FODA) qui investira dans des obligations souveraines en monnaie locale et des obligations sous-souveraines garanties par l’Etat ; d’autre part. Le FODA devant être un Fonds indiciel, l’initiative comprend également la mise en place d’un indice africain des obligations domestiques qui jouera le rôle de l’indice de référence pour le Fonds .

Félicitations donc aux autorités marocaines pour ces avancées notables qui, sans nul doute, permettront de donner un élan nouveau au marché marocain des capitaux.

Mesdames, Messieurs,

Il est essentiel, de réaliser tous les avantages qu’offre la tenue du séminaire d’aujourd’hui en termes d’échanges d’expertises et d’expériences, à travers la présence d’éminents experts et acteurs du marché. Il s’agit non seulement de mieux expliquer le nouveau dispositif mais également de mettre en évidence des aspects essentiels au succès de ce nouveau marché de place, notamment l’impératif d’assurer la transparence des transactions grâce à une réglementation appropriée et ainsi, de garantir la protection des parties impliquées dans ces transactions, le prêteur aussi bien que l’emprunteur de titres, autant que l’ensemble des tiers intéressés.

Bien entendu, certaines dispositions peuvent paraître très rigides mais, n’oublions pas que la crise financière déclenchée il y a peine ( ans, nous a rappelé cruellement que l’absence de règles ou même une trop grande flexibilité pouvaient ouvrir la porte à des risques systémiques et donc à des crises dont l’ampleur et la durée échappent à notre contrôle. De plus, faut-il rappeler que la crédibilité de nos places émergentes reste toujours fragile aux yeux des investisseurs, y compris ceux de notre région.

Aussi, un cadre réglementaire pertinent n’est-il donc pas celui qui opère un bon dosage entre efficacité par le développement du marché et sécurité par la protection des intervenants.

Par ailleurs, je voudrais rappeler que la Banque pilote l’Initiative « La Finance au service de l’Afrique » ou « Making Finance Work for Africa » (MFW4A) ayant pour objet essentiel : (i) la gestion du savoir à travers notamment des publications, et (ii) la mise en place de réseaux consultatifs pour que le secteur financier à l’échelle continentale se connaissent mieux, mutualisent leurs expériences et communiquent davantage.

Aussi, qu’il me soit permis de saisir l’opportunité de cette tribune pour encourager tous les efforts en vue de promouvoir la communication en matière financière. Ainsi, le Maroc, depuis une décennie, a multiplié les réformes dans le secteur financier. De par leur importance et leur complexité, ces réformes méritent, une fois traduites en textes de lois, décrets, ou arrêtés, d’être encore mieux partagées, mieux connues par ceux auxquels ces réformes sur le développement du secteur.

Certes, la plupart de ces réformes sont initiées et conçues en collaboration avec les parties prenantes. Les projets de textes y afférent sont effectivement publiés sur le site du Gouvernement pour consultation publique au cours de leur processus institutionnel d’adoption. Toutefois, en vue d’une meilleure appropriation par les acteurs mais aussi par le grand public, des activités de sensibilisation sont indispensables aujourd’hui.

Nous savons que dans ce domaine complexe et à développement constamment évolutif, de nombreux textes sont encore en cours d’élaboration (marché à terme, OPCI, gestion pour compte de tiers, capital-risque, obligations sécurisées, etc…)

Permettez-nous d’insister sur l’importance d’accélérer le processus de préparation et d’adoption des textes législatifs et réglementaires et de leurs textes d’application en accompagnant systématiquement chaque réforme majeure par une activité de sensibilisation et de dialogue.

Enfin, nous saluons l’élaboration en cours du nouveau Code Monétaire et Financier Marocain de la Banque appuie à travers un projet d’assistance technique dont nous sommes impatients d’accueillir la promulgation qui donnera encore plus de visibilité aux investisseurs.

Mesdames, Messieurs,
Je voudrais rappeler à tous que la Banque ne ménagera aucun effort pour accompagner le Maroc dans son engagement à faire de Casablanca, une plateforme financière nationale, régionale et internationale de première classe.

En vous remerciant, je souhaite plein de succès à ces travaux et suis convaincue que nous ne tarderons à voir des actions concrètes engagées sur la base de vos conclusions.

Voir Aussi

Actualités

Seminar on the development of security loans in Casablanca’s financial centre. Ms. FAL’s speech, Resident Representative of the African Development Bank

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Friday, June 20, 2014
Monsieur le Président de l’autorité de la Place Financière de Casablanca
Messieurs les DG, opérateurs du secteur
Messieurs les représentants des institutions internationales partenaires
Distingués invités

Je teins, tout d’abord, a non du Président Kaberuka et du Groupe de la BAD, à remercier le Président de l’Autorité de la Place Financière de Casablanca qui a bien voulu associer la Banque Africaine de Développement à cet événement important pour l’avenir de la Place financière de Casablanca « CFC », acteur de référence dans le domaine économique et financier, pour la prospérité et le rayonnement du Royaume au plan régional et au-delà.

La Banque est d’autant plus heureuse de participer à ce séminaire sur le développement du prêt de titres dans la place financière de Casablanca, qu’elle est engagée, depuis de plusieurs années déjà à accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de réformes visant à renforcer son secteur financier en vue de créer les conditions d’une croissance inclusive au Maroc et d’une intégration financière plus forte entre le Maroc et le reste de l’Afrique »

Il y a lieu de rappeler que le thème de nos échanges aujourd’hui, le marché des prêt/emprunts de titres, autant que la création et le positionnement de CFC, s’inscrivent dans le cadre du train de réformes majeures soutenu par la banque dans le cadre du programme d’appui au développement du secteur financier au Maroc, PADEFSFI.

Nous avons de bonnes raisons de nous réjouir puisque CFC et bel et bien une réalité et, avec la publication de la loi sur les prêts de titres en janvier 2013 et ses textes d’application au cours du premier trimestre de cette année, l’activité de prêts de titres s’intègre désormais dans un cadre régulé.

Monsieur le Président, Distingués invités,

Le développement et l’intégration des marchés financiers en Afrique constituent une priorité majeure pour la Banque dont la mobilisation des ressources et des investissements pour répondre aux besoins de la transformation de l’Afrique est une question centrale. Notre institution s’est donc dotée d’un département du secteur financier dont la mission sera d’appuyer les pays africains à renforcer leurs systèmes financiers et pour promouvoir l’émergence de chaînes de valeurs sur le continent.
Dans le cadre, en plus de l’amélioration de l’inclusion financière des populations et des entreprises notamment les TPE/PME, un accent particulier est mis sur le développement des marchés des capitaux efficients et le renforcement de l’intégration financière régionale.

Dans la même optique, la Banque est déjà lancée dans des initiatives structurantes à l’échelle continentale avec notamment l’initiative des Marchés Financiers Africains (IFMA ou AFMI) qui a pour objectif de développer les marchés obligataires domestiques à travers notamment : la mise en place d’une base de données des marchés financiers en Afrique ; d’une part et (ii) la création d’un Fonds des obligations domestiques africaines (FODA) qui investira dans des obligations souveraines en monnaie locale et des obligations sous-souveraines garanties par l’Etat ; d’autre part. Le FODA devant être un Fonds indiciel, l’initiative comprend également la mise en place d’un indice africain des obligations domestiques qui jouera le rôle de l’indice de référence pour le Fonds .

Félicitations donc aux autorités marocaines pour ces avancées notables qui, sans nul doute, permettront de donner un élan nouveau au marché marocain des capitaux.

Mesdames, Messieurs,

Il est essentiel, de réaliser tous les avantages qu’offre la tenue du séminaire d’aujourd’hui en termes d’échanges d’expertises et d’expériences, à travers la présence d’éminents experts et acteurs du marché. Il s’agit non seulement de mieux expliquer le nouveau dispositif mais également de mettre en évidence des aspects essentiels au succès de ce nouveau marché de place, notamment l’impératif d’assurer la transparence des transactions grâce à une réglementation appropriée et ainsi, de garantir la protection des parties impliquées dans ces transactions, le prêteur aussi bien que l’emprunteur de titres, autant que l’ensemble des tiers intéressés.

Bien entendu, certaines dispositions peuvent paraître très rigides mais, n’oublions pas que la crise financière déclenchée il y a peine ( ans, nous a rappelé cruellement que l’absence de règles ou même une trop grande flexibilité pouvaient ouvrir la porte à des risques systémiques et donc à des crises dont l’ampleur et la durée échappent à notre contrôle. De plus, faut-il rappeler que la crédibilité de nos places émergentes reste toujours fragile aux yeux des investisseurs, y compris ceux de notre région.

Aussi, un cadre réglementaire pertinent n’est-il donc pas celui qui opère un bon dosage entre efficacité par le développement du marché et sécurité par la protection des intervenants.

Par ailleurs, je voudrais rappeler que la Banque pilote l’Initiative « La Finance au service de l’Afrique » ou « Making Finance Work for Africa » (MFW4A) ayant pour objet essentiel : (i) la gestion du savoir à travers notamment des publications, et (ii) la mise en place de réseaux consultatifs pour que le secteur financier à l’échelle continentale se connaissent mieux, mutualisent leurs expériences et communiquent davantage.

Aussi, qu’il me soit permis de saisir l’opportunité de cette tribune pour encourager tous les efforts en vue de promouvoir la communication en matière financière. Ainsi, le Maroc, depuis une décennie, a multiplié les réformes dans le secteur financier. De par leur importance et leur complexité, ces réformes méritent, une fois traduites en textes de lois, décrets, ou arrêtés, d’être encore mieux partagées, mieux connues par ceux auxquels ces réformes sur le développement du secteur.

Certes, la plupart de ces réformes sont initiées et conçues en collaboration avec les parties prenantes. Les projets de textes y afférent sont effectivement publiés sur le site du Gouvernement pour consultation publique au cours de leur processus institutionnel d’adoption. Toutefois, en vue d’une meilleure appropriation par les acteurs mais aussi par le grand public, des activités de sensibilisation sont indispensables aujourd’hui.

Nous savons que dans ce domaine complexe et à développement constamment évolutif, de nombreux textes sont encore en cours d’élaboration (marché à terme, OPCI, gestion pour compte de tiers, capital-risque, obligations sécurisées, etc…)

Permettez-nous d’insister sur l’importance d’accélérer le processus de préparation et d’adoption des textes législatifs et réglementaires et de leurs textes d’application en accompagnant systématiquement chaque réforme majeure par une activité de sensibilisation et de dialogue.

Enfin, nous saluons l’élaboration en cours du nouveau Code Monétaire et Financier Marocain de la Banque appuie à travers un projet d’assistance technique dont nous sommes impatients d’accueillir la promulgation qui donnera encore plus de visibilité aux investisseurs.

Mesdames, Messieurs,
Je voudrais rappeler à tous que la Banque ne ménagera aucun effort pour accompagner le Maroc dans son engagement à faire de Casablanca, une plateforme financière nationale, régionale et internationale de première classe.

En vous remerciant, je souhaite plein de succès à ces travaux et suis convaincue que nous ne tarderons à voir des actions concrètes engagées sur la base de vos conclusions.

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